Flying_Houses_-_Game_over.html
Flying_Houses_-_Who_are_you.html

Red / Rouge - 2014


This creepy and fragile structure has to do with a time, not so long ago, when millions of visitors explored the human zoos and the « Negro villages ». Old Parisian signs which still hang to the buildings are the remnants of the colonial past and slavery. The street sign refers to the sad but true story of Zizi Bamboula. Was it a man ? Was it a monkey ? That is what the Parisian population talked about in September 1908 when he travelled from Borneo Island. Hairless, he was presented as «an apeman son of a negress and a gorilla». He raised polemic all over the world until a group of naturalists declared that the unfortunate was just a chimpanzee suffering of a skin disease. Have a closer look, you might see him on the roof. Or maybe what you will find is the character of « The Murders in the rue Morgue », a pre-war horror movie with Bela Lugosi, adapted from a short novel by Edgar A.Poe whom you will find the portrait on the third floor. It tells the story of a serie of crimes committted by Dr. Mirakle, a scientist seeking the demonstrate the relations between men and monkeys. Finally the disturbing shadow on the ground floor is maybe Kathleen Byron’s in Black Narcissus » by Powel and Pressburger, 1947. Racism, fear and monkey stories overlap and intermingle in this image.


Cet inquiétant et fragile édifice parle d’une époque pas si lointaine où des millions de visiteurs visitaient les zoos humains et les «villages nègres». Il s’inspire de quelques vieilles enseignes parisiennes qui s’accrochent encore à leur façade, vestiges d’un passé colonial et esclavagiste. La plaque de rue évoque l’histoire triste mais vraie de Zizi Bamboula. Etait-ce un homme? était-ce un singe ? C’est ce que se demandait la population parisienne en septembre 1908 en le voyant rapporté de l’île de Bornéo. N’ayant pas de poil, il fut présenté comme «un homme singe né d’une négresse et d’un gorille». Il suscita la polémique dans le monde entier jusqu’au moment ou des naturalistes déclarèrent que l’infortuné n’était qu’un vulgaire chimpanzé souffrant d’une maladie de peau. En cherchant bien vous le trouverez sur le toit. A moins que ce soit le personnage de «Double assassinat rue Morgue» un film d’épouvante d’avant-guerre avec Bela Lugosi, adapté d’une nouvelle d’Edgar A.Poe (il y a son portrait au 3ème étage). Il raconte une série de crimes perpétrée par le Dr Mirakle, un savant cherchant à démontrer le lien de parenté entre l’homme et le singe. Enfin la silhouette inquiétante au rez-de-chaussée est peut-être celle de Kathleen Byron dans le «Narcisse noir» de Powel et Pressburger. Le racisme, la peur et des histoires de singes, beaucoup de choses s’entremêlent ici.

    Laurent  Chéhère  www.laurentchehere.com.html